Le cocktail était explosif et surtout glamour ce samedi 27 avril au Centre culturel de Boundiali. La 8e édition du Djéguélé festival, festival international du balafon, a ouvert son bal avec le concours miss Yawôlô, de la plus belle fille de la région de la Bagoué. A l’unanimité des membres du jury, Silué Portia Yvette, étudiante en économie à l’université Péléforo Gon de Korhogo, a été sacrée miss Yawôlô 2024, à la grande satisfaction du public qui n’a cessé de scander son numéro avant la proclamation des résultats.
Elle succède à Fatim Diaby et remporte la coquette somme de 500.000 FCFA et de nombreux lots offerts par les partenaires. Cette année, le concours a récompensé certes la beauté des filles (naturelle), mais aussi leur intelligence. Elles se sont prononcées sur le thème centrale de cette édition, à savoir : « Stratégie pour la sauvegarde et la valorisation du djéguélé, patrimoine culturel immatériel de l’Unesco », auprès de la jeunesse. « Je remercie les organisateurs qui nous permettent de mener la sensibilisation auprès des jeunes. C’est une très bonne chose », a apprécié la nouvelle miss. La belle Silué Portia Yvette partage son titre avec Fofana Maria (No 11), 2e Yawôlô et Dramé Mariam (No 1), 3e Yawôlô.
Le concours miss a clôturé une belle soirée qui a débuté par le défilé des groupes traditionnels de balafon mais aussi marquée par les allocutions des autorités de la région de la Bagoué qui montrent ainsi une belle symbiose et une union autour de la culture. Koné Dossongui, homme d’affaires et promoteur du Festival Porlhala qui vient de fermer ses portes à Kouto, a salué l’initiative. « Partout où il est question de culture en pays Sénoufo, je serai présent », a-t-il indiqué. Selon lui, le balafon est né dans le pays sénoufo et chaque fils a le devoir de le préserver. C’est à lui qu’est revenu la tâche de la coupure du ruban symbolisant l’ouverture des festivités.
Le président du conseil régional de la Bagoué, Bruno Nabagné Koné a expliqué que « les autorités de la région ont perçu que la culture pouvait être un pôle de développement de la région ». « Le développement des activités culturelles et touristiques est le 4e pilier de notre programme de développement. Nous avons une zone riche en matière culturelle et qui a beaucoup à montrer au niveau de la musique, de la danse. La culture ne doit plus être vue sous l’angle de l’amusement et du divertissement. La culture aujourd’hui, c’est de l’économie, de la production, de la richesse. C’est ce que des festivals comme le Djéguélé mettent en avant », a-t-il confié tout en souhaitant la création d’une véritable énergie culturelle dans la région.
Au nom de la marraine, maire de la commune de Boundiali, Pr Mariatou Koné, Fofana Sandona, 5e adjoint a salué la valorisation de la beauté de la femme sénoufo à travers les arts et la culture. Il a réitéré l’engagement de la première magistrat de la commune à soutenir l’excellence sous toutes ses formes et à la valoriser. Le Djéguélé Festival qui était à sa première journée ce samedi, déroulera son programme tout le long de la semaine à travers colloque, conférence, concours du meilleur groupe de balafon, du meilleur danseur de balafon et surtout des concerts géants au stade de Boundiali avec de grosses têtes d’affiche dont Néba Solo, Molobaly Kéita, Jahelle Bonee, Aïcha Traoré, Keïbafone, Oswalf Kouamé, Pratika et bien d’autres.
SANOU A. à Boundiali