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    Danse

    «LE MANTEAU II» DE TCHEKPO DANCE COMPANY ET ELISABETH MASÉ : Une chorégraphie brodée dans du coton !

    WebmasterBy Webmastermai 19, 2022Un commentaire4 Mins Read
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    Par Zouhour HARBOUI

    «Le manteau II» est une création chorégraphique de Tchekpo Dance Company, installée en Allemagne. Nous avons eu l’occasion de voir ce spectacle au Marché des Arts du Spectacle d’Abidjan (MASA). Cette création peut donner cours à plusieurs interprétations ; le spectacle laisse la liberté aux spectateurs déchiffrer cette chorégraphie brodée dans du coton !

    La scène de la salle Niangoran Porquet du palais de la Culture de Treichville à Abidjan a accueilli «Le manteau II», un spectacle, dont la direction et la conception artistiques ont été assurées par le chorégraphe béninois Tchekpo Dan Agbetou et l’artiste interdisciplinaire et écrivaine suisse Elisabeth Masé.

    Trois danseurs sur scène : une femme noire, un homme noir, et un homme blanc. Cette précision de couleurs de peau s’impose dans la compréhension que nous avons eue de cette pièce chorégraphique. Pour nous, la femme a représenté l’Afrique, le danseur noir les Africains, et l’autre artiste les Européens. Vêtue d’une cape rouge en ce qui semble être du coton et brodé de signe, la femme est le centre des attentions des deux hommes, chacun cherchant à se l’approprier ou à se la réapproprier. C’est une Afrique protectrice et nourricière qui maternelle l’un et l’autre, sans aucune différence. Une Afrique dans toute sa splendeur et son essence. Cependant ce manteau rouge n’est pas uniquement l’attribut de la femme, puisque les deux autres personnages se l’accaparent aussi, comme s’ils cherchaient à posséder tous les pouvoirs supposés de ce vêtement «magique».

    La genèse de «Le manteau II» se situe à Ouidah. Cette ville béninoise est d’importance historique dans l’esclavage. D’après des données, «sur les onze millions d’Africains exilés par la traite occidentale, près de deux millions sont partis de la baie du Bénin, dont 60 % à partir des deux principaux ports à centraliser le trafic, Ouidah et Lagos» (Nigeria). C’est à Ouidah que l’on peut voir la Porte du non-retour, un arc mémorial érigé en 1995 à l’initiative de l’UNESCO.

    De l’importance de l’artisanat traditionnel

    Il faut comprendre que «Le manteau II» n’est pas uniquement un spectacle chorégraphique, puisque le projet éponyme est, en fait, une volonté de créer «une œuvre d’art totale», comprenant de la broderie, de la musique, de la danse, des photographies et des films, qui trouve sa source dans l’artisanat traditionnel de la broderie. 

    La cape rouge utilisée dans le spectacle chorégraphique est l’œuvre d’hommes et de femmes d’origines et de nationalités différentes qui ont brodé des images, des mots et des symboles, créées par eux-mêmes. Ils y ont thématisé «ce qui, de leur point de vue, mérite d’être protégé. C’est «à partir de ce manteau rouge chargé de soucis, de peurs et de souhaits personnels» que la pièce chorégraphique est née. Selon les concepteurs, «les motifs brodés parlent de la colère et de la peur existentielles, mais aussi des désirs d’accomplissement, d’amour et de pouvoir. Le grand manteau rouge peut réchauffer et protéger, mais il peut aussi cacher quelque chose ou quelqu’un, ou encore élever celle ou celui qui le porte au rang de souverain, de prêtre et de chef ou d’être doté d’une force spirituelle». 

    Le choix de la musique est judicieuse puisqu’elle donne une dimension mystique au spectacle. Cette musique du compositeur techno berlinois Valentin Kellein mêle des sons du Super Wétché, un groupe musical vodoum (le vodoum ou vaudou est une religion d’ordre cosmique issue des cultes animistes africains) de Ouidah.

    Il est à noter que les concepteurs ont basé «Le manteau II» «sur des efforts de collaboration et des auteurs multiculturels. D’ailleurs, de la collaboration il y en a aussi dans le spectacle puisque la chorégraphie n’est pas seulement l’œuvre de Tchekpo Dan Agbetou, mais celle de ses trois danseurs également, qui sont de trois nationalités différentes : Ange Kodro Aoussou-Dettmann de la Côte d’Ivoire, Florent Nikiema du Burkina Faso, et Tobias Weikamp d’Allemagne.

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    Un commentaire

    1. Elisabeth Masé on mai 22, 2022 8:28

      C’est unse excellente critique, merci!
      Vous avez décrit et saisi le projet de manière merveilleusement précise! Cela ne pourrait pas être mieux.

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