C’est une série de trois livres qui permettront de pérenniser les actions, depuis la création du Festival panafricain de cinéma et de télévision de Ouagadougou (FESPACO), jusqu’à nos jours. Dans le cadre de la 27e édition du Fespaco, il a été présenté « Cinéma africain : manifeste et pratique pour une décolonisation culturelle’’, pour marquer d’une pierre blanche le cinquantenaire du Fespaco. Annoncée pour 2019, la série des trois livres est en cours de production. Seul le tome 1 (Version anglaise et française) et le tome 2 (version anglaise) sont disponibles.
C’est un travail de fourmi qui a été effectué par « des spécialistes ouvriers ». Ils y ont mis tout ce qu’ils pensent du Fespaco selon Gaston Kaboré, responsable d’Imagine Institut qui a conduit les travaux avec la participation de l’Université d’Indiana aux Etats Unis, dirigée par Michael T. Martin. Si pour M. Kaboré, « Tout progrès commence par la connaissance de ce qui a été fait avant », il était plus qu’urgent qu’on produise ces documents pour qu’ils agissent « comme des semences pour que la réflexion sur le cinéma africain continue ».
La collection débute avec « Lieux et des contextes d’exposition du cinéma africain » (Essais de Lindiwie Dovey, Manthia Diawara, Beti Ellerson, Sambolgo Bangré et Dorothee Wenner). « Le Fespaco : manifestations cinématographique et culturelle en constante évolution » (Ousmane Sambène, Wole Soyinka, Mbye Cham, Rod Stoneman, Claire Diao, Sheila Petty), revient sur l’histoire du festival. Quand, « Enjeux et défis du Fespaco » (Imruh Bakari, June Givanni, Remi Abega) vient clore la série. De nombreux entretiens de cinéastes et spécialistes viennent enrichir les œuvres. Comme quoi, « Le cinéma africain se cite lui-même. C’est le signe qu’il a désormais une histoire », dixit Férid Boughedir.
Sanou A. depuis Ouagadougou