“Le Parking” situé à Fidjrossè, accueille dans ses locaux, l’exposition des œuvres de l’artiste Sessi Milia, artiste plasticien béninois et musicien autodidacte. Le vernissage a eu lieu, samedi 30 janvier 2021, en présence des amoureux de l’art et ce, jusqu’au 6 février 2021.
Par Julien Tohoundjo
“Gbènontékpon”. C’est sous ce titre que Sessi Milia (Jean-Baptiste Sessi de son vrai nom) expose ses œuvres dans les locaux du bar “Le Parking” de Fidjrossè. Dans ce cadre, l’artiste expose 4 œuvres de peinture sur toile et une installation. A travers ces œuvres, l’artiste laisse comprendre un message à travers des thématiques et techniques de réalisations. « Je suis curieux et j’observe ce qui se passe dans le monde et autour de moi. Et j’ai remarqué que cette pandémie veut nous séparer. Aujourd’hui, il est recommandé qu’on s’éloigne des autres, de respecter une mesure de distanciation », confie Sessi.
Selon l’artiste, cette pandémie ne doit pas être un prétexte pour que nous mettions de la distance entre nous tous. Il invite donc à une prise de conscience et de respect des uns et des autres. C’est ce qu’il montre à travers son installation intitulée « Vônou », pour dire “Vanité des vanités”. Cette œuvre est faite avec des masques obtenus à l’aide des petits paniers de petites et moyennes tailles. Ces masques sont suspendus au bout des ficelles de différentes mesures. C’est pour souligner que dans la société chaque individu occupe des rangs donnés. Cette hiérarchisation va prendre fin le jour où les deux décèderont. Il est donc important de ne plus considérer cette hiérarchisation et d’être solidaire, surtout face à la pandémie. Dans cette installation, l’auteur place les masques de manière à ce que ces derniers soient penchés vers le sol. Il a fait ce sol avec des sciures de bois. L’on peut remarquer, à ce niveau que Sessi Milia laisse voir des tombes qui sont au même niveau. « L’humain, qu’il soit de n’importe quelle ethnie ou nationalité, est unique et cette race fait que nous sommes les mêmes », explique-t-il.
Dans cette optique, il souligne l’idée de la jarre trouée. A l’en croire, c’est dans cette dynamique que l’on doit rester pour accéder au développement d’un peuple, d’une Nation. C’est une idée qui invite à l’expression de la jarre trouée. Ce symbole d’unité, de partage et de solidarité. Cette idée d’unicité est aussi développée à travers des tableaux de peintures. De « Aklusu » à « Aziza » en passant par « L’ombre et la Lumière » de même que « Ayitchémin ». Ces tableaux renforcent l’idée développée au niveau de l’installation. Mais chaque œuvre à sa particularité et son message, même si, parfois, les messages se rejoignent. Dans ses tableaux, Sessi utilise de l’acrylique sur toile, la sciure du bois, le kaolin et autres matériels nécessaires à qui il donne une seconde vie. Ses thèmes sont accentués sur les étapes de la vie, les peines et les joies de la nature humaine. Dans une bonne ambiance, cette exposition a été ouverte au public et ce, jusqu’au 6 février 2021