“La Maison Rouge” de Cotonou reçoit, pendant 10 jours, l’exposition d’une dizaine de tableaux d’arts de Segson, artiste plasticien burkinabé. Cette exposition a été lancée, jeudi 21 janvier 2021, et reste ouverte au public jusqu’au 31 janvier 2021.

Par Julien Tohoundjo
« Nous avons été séduits par le travail de l’artiste et nous avons remarqué qu’il s’inscrit entre une tradition de peinture burkinabé, des portraits de rue et cela, dans un style particulier », a confié Céline Coyac Atindehou, directrice de la Maison Rouge de Cotonou. En face des œuvres de l’artiste, l’on découvre des aspects qui sortent de l’ordinaire. C’est-à-dire des ciels roses, jaunes ainsi que des baobabs qui décrivent un monde extraterrestre. « Nous sommes dans une période où nous sommes confrontés aux réalités de la pandémie. Cette situation nous bloque et nous avons aussi nos réalités quotidiennes. Ce sont ces réalités que j’essaie de faire ressortir », a souligné Segson, artiste plasticien burkinabè. Il nous invite, à travers ses œuvres, à comprendre et prendre soin de nos richesses culturelles. « En tant qu’artiste africain, on ne doit pas oublier le passé, ni le laisser nous échapper. C’est en cela que je fais ressortir beaucoup plus les couleurs pour attirer l’attention. Mon passage ici, au Bénin, m’a fait comprendre que nous sommes dans les mêmes réalités et ambiances », a expliqué Segson.
L’artiste explore l’univers de l’art naïf et des motifs de pagnes. Sa façon de réaliser ses œuvres est assez particulière. Les motifs de pagne font penser à une technique de collage, mais cela n’est pas le cas. Pour chacune de ses réalisations, Segson utilise l’huile sur toile, comme technique. Ce qui lui permet d’obtenir une représentation claire et précise de son idée. Hormis la surface centrale des toiles, il utilise les parties fines pour créer un autre univers. Ce qui est, pour lui, l’infini des idées. A travers ses deux démarches, Segson crée un mouvement d’ensemble entre le quotidien africain et celui d’ailleurs. Face à ses œuvres, le visiteur peut se retrouver et faire un voyage entre les couleurs. De même, chacun peut comprendre les messages que véhicule l’artiste.
“Dans nos programmes, nous essayons toujours de varier les styles. Pour cette année, nous voulons mettre un peu plus d’accent sur les artistes qui sont autour du Bénin et qui ne sont pas forcément connus dans le pays. Ce qui est important pour nous, lors de ces expositions, c’est ce creuset de rencontre qui peut avoir lieu entre les artistes “, a clarifié Céline Coyac Atindehou. Cet espace, à l’en croire, est un lieu de rencontre modeste entre les artistes.