La pandémie de la Covid-19 est, quelque part, un mal pour un bien. Comment ? La réponse juste après…
Par Zouhour HARBAOUI
Le monde entier souffre de la pandémie du coronavirus. Tous les corps de métier en souffrent. Mais, il y en a qui pleurent plus que d’autres. Nombre d’artistes s’apitoient sur leur sort, qui est le sort de chacun d’entre nous, malgré ce que l’on peut dire. Au lieu de broyer du noir, peut-être qu’il faudrait que beaucoup d’entre eux repensent leur métier.
Car, mine de rien, la Covid-19 est un mal pour un bien. Voilà une catastrophe mondiale, qui met, pratiquement, tout le monde sur un pied d’égalité. Certains essayent de s’en sortir. D’autres préfèrent avoir le rôle d’assistés. Chacun son truc. Mais une chose est sûre : cette pandémie va remettre certaines pendules à l’heure. Comme on dit, dans certains pays, une main ne peut pas applaudir seule. Donc, il faut plus que jamais faire preuve de solidarité ; mais une solidarité multilatérale et non unilatérale.
Puis, il faut repenser la culture et ses corps de métiers. Voir vers quelles perspectives on peut faire évoluer les choses. Parce qu’on le veuille ou non, il faudra vivre avec cette pandémie pendant un certain temps avant qu’elle ne soit définitivement enrayée, si un jour elle est enrayée ; mais, franchement, ce n’est pas demain la veille, parce que les gens sont vraiment inconscients. Bref !
La Covid-19 va aider certains festivals. Si, si ! Si je prends l’exemple du Fitheb , la pandémie est une «bénédiction». Ce festival international biennal de théâtre, au Bénin, a connu des difficultés après son édition de 2018 ; des difficultés financières. Depuis mai 2020, une campagne a été lancée par les acteurs culturels béninois, sous le slogan «Sauvons le Fitheb». S’il n’y avait pas la pandémie, ce festival serait, sûrement, mort à l’heure actuelle. Ce qui aurait fort dommage ! Grâce à la Covid-19, il se pourrait que le Fitheb retrouve une seconde vie. Travailler pour le repenser et faire en sorte, qu’après la pandémie, il existe encore, même sous une nouvelle forme.
Il n’y a pas que le Fitheb que la Covid-19 permettra de repenser. Malgré la pandémie, et comme si certains responsables étaient des voyants, certains festivals ont été maintenu comme les Journées cinématographiques de Carthage. Mais, voilà, vu la recrudescence du coronavirus, ce festival a été reporté et risque de l’être de nouveau.
C’est vrai que les artistes doivent vivre. C’est vrai que tous les corps de métier touchant à la culture doivent vivre. Et pour cela, il faut trouver des solutions et arrêter de se reposer sur les Etats et les gouvernements. Je crois qu’il arrive un jour où il faut savoir être totalement indépendant. Et je crois que ce jour-là est arrivé…