Un premier livre, et la reconnaissance internationale. L’Ivoirien Yaya Diomandé ne pouvait pas rêver mieux. Il a été sacré lauréat de la première édition du Prix littéraire qui révèle les nouvelles plumes du roman africain en langue française, « Voix d’Afriques », avec « Abobo Marley ».
Par Amadou SANOU
Initiative des Editions Lattès, qui défendent les écrivains du continent africain et Radio France Internationale (RFI), ‘’Voix d’Afriques’’ est un nouveau prix littéraire destiné à faire émerger les jeunes auteur(e)s du contient. Le prix vise à soutenir et à mettre en lumière les nouvelles voix littéraires africaines, des romans reflétant de la situation d’un pays, une actualité politique, économique et sociale, ou des textes plus intimistes.
Pour l’édition 2020, plus de 8000 personnes se sont inscrites sur la plateforme dédiée au concours : prix-rfi.editions-jclattes.fr. Cette inscription leur permettait de télécharger leur manuscrit ou de commencer à rédiger leur roman en ligne. Le 15 janvier 2020, jour de la clôture des inscriptions, 372 manuscrits avaient été reçus. Le jury composé d’écrivains, de journalistes, d’éditeurs et de libraires présidé par Abdourahman Wabéri qui a porté son choix sur ‘’Abobo Marley’’ de Yaya Diomandé.
Le livre relate l’histoire de Moussa, un « balanceur » sur un gbaka. Moussa relate son monde avec son regard et sa compréhension d’enfant. Son assurance, ses révoltes et sa hargne de vaincre font de lui un être attachant. Pourtant, le jeune n’a qu’un rêve, aller à « bengue ». Natif d’Abobo Marley, il est prêt à payer le prix, au prix de sa vie, pour se retrouver en Europe.
« Le livre est une odyssée moderne renversante, la découverte d’une voix magnifique qui porte celle de la jeunesse africaine d’aujourd’hui ».
Né en 1990, Yaya Diomandé vit à Abidjan. Titulaire de deux brevets de technicien supérieur (Transport logistique et finance comptabilité), il a décroché une maîtrise en droit privé. Il a travaillé comme interprète avant de créer son journal en ligne. « Abobo Marley » est son premier roman. Il sera reçu en résidence d’écriture à la cité internationale des arts de Paris du 14 septembre au 28 octobre.