Elle n’en a pas encore fait son métier, mais pour l’instant, elle vit sa passion pour la photographie. Kinda Ghandour a réussi le pari pour sa toute première cérémonie de vernissage d’œuvres photographiques. C’était jeudi dernier à Cocody-M’pouto. C’est sous la thématique : ‘’The Travelmap’’ que la jeune étudiante en graphique design à Paris, a décidé d’orienter son travail. Un concept qui s’appuie sur le collage d’images de deux environnements différents, mais liés à travers la composition.

« J’ai commencé ce concept il y a deux ans, par hasard. Je regardais mes photos sur mon ordinateur, parce que j’étais un peu nostalgique d’Abidjan et de mes parents. C’est donc un concept qui est né de tristesse. C’est une association de la vie européenne un peu froide à la chaleur de la Côte d’Ivoire », explique-t-elle. ‘’The Travelmap’’, selon la jeune étudiante, c’est une surprise. « Celle d’une juxtaposition de plusieurs images, en souvenir de plusieurs départs. C’est aussi des environnements qui se touchent au gré de l’intuition.
En présentant mécaniquement les photos et ses voyages, à travers de simples collages, elle fusionne des paysages instinctivement. Les photos de Kinda sont prises avec un iPhone. Elles sont constituées de deux images contrastées mais liées visuellement. Le chaos d’Abidjan, la douceur de la Grèce, l’immensité des Alpes, les couleurs du Maroc, la mer, le ciel, les plantes, les gens…

The Travelmap, c’est la convergence d’un monde poétique, la fuite, l’appropriation de l’espace, l’évasion, le voyage (au sens large), la curiosité, l’envie, la paresse, la lassitude, l’interprétation et l’expansion de la réalité. “Je suis très émotive dans mes prises d’images. A Tokyo, j’ai senti une foule dense, qui m’a tout de suite fait penser au marché d’Adjamé, et en plus, les couleurs se ressemblent parfaitement. C’est l’un des exemples parmi tant d’autres », compare-t-elle.
La passion pour la photographie et les belles couleurs, elle dit l’avoir depuis le bas âge. « J’ai été encouragée par une amie photographe, qui m’a dit que j’avais l’œil et la fibre photographique en voyant mes images. Elle m’a encouragée à m’investir. Et ça s’est fait très naturellement », avoue-t-elle sans cacher son amour pour la Côte d’Ivoire. « Tout a été fait ici à Abidjan. Les tirages, les cadres, le vernissage, parce que c’est une manière pour moi de rendre les honneurs à mon pays de cœur. Je crois qu’il y a tous les éléments ici, pour développer la culture ivoirienne », explique-t-elle.
Une correspondance particulière