Susciter une saine émulation entre les acteurs concernés d’un domaine, encourager ou magnifier l’excellence, entre autres, sont les objectifs cardinaux auxquels nombre de cérémonies de distinction se sont assignés.
Depuis quelques années, en plus du Kundé, nombre de cérémonies de distinction ont vu le jour : Les 12 PCA, FAMA, Marley d’or, People Awads, la nuit des CANA, etc. Vaille que Vaille ces événements ont traversé le temps avec chacun ses fortunes diverses. Quoiqu’ils soient critiqués, parfois vilipendés, ces événements contribuent à la vivacité et vitalité du secteur culturel.
L’arbre ne devrait pas cacher la forêt ; il y a de grands défis à relever pour ces cérémonies de récompense. La désignation des nominés, la composition des membres du jury, les critères de nomination restent leurs points faibles. Or, la sève nourricière de leur survie repose sur leur crédibilité.
Mais à la décharge de ces organisateurs, les acteurs culturels notamment les artistes et leurs staffs gagneraient à se professionnaliser en disponibilisant toutes les informations les concernant( sortie d’albums, concerts, tournées nationales et internationales, créations, etc.). Malgré les efforts des promoteurs à mettre en place des observatoires pour suivre l’actualité des artistes, ils peinent à avoir toutes les données crédibles à même de servir de base de travail pour les nominations et au jury pour départager les différents nominés. Ce qui laisse transparaître souvent un sentiment de copinage, de favoritisme et d’accointances.
Les récriminations des artistes ainsi que les critiques des journalistes culturels sur les imperfections ou manquements de ces cérémonies de distinction ou récompense, à juste titre, témoignent de leur grand intérêt à contribuer à leur professionnalisation afin qu’elles jouent pleinement leur rôle dans le milieu culturel. Aux promoteurs donc d’en tirer des enseignements pour parfaire l’organisation.
Cordialement Youssef Ouedraogo